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tous mes remerciements. très touché et ému.
Par Anonyme, le 13.09.2018
il etait mon notre ami,notre guide et notre maitre d'internat au cem de dellys,c'etait un grand homme,grace a
Par lamrani, le 11.05.2016
on a tant cherché à enterrer les hommes libres et de bonne volonté de ce pays, j'ai pas bien suivi les exploit
Par natifdetinebdar, le 23.02.2016
le premier voleur de l'algerie independante
Par souad, le 08.02.2016
arretes tes mensonges tadrist , tu ne pourras pas changer l'histoire, elle a été faite par des hommes, dont ce
Par Mohamed, le 26.01.2016
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Date de création : 04.12.2008
Dernière mise à jour :
16.09.2018
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HOMMAGE A ABDERRAHMANE MIRA
Profitant de deux dates anniversaires proches l’une de l’autre sur le calendrier, le 1er et le 6 novembre, correspondant respectivement au déclenchement de la lutte de libération nationale et la mort au combat d’Abdrrahmane Mira, l’association AAJ de Tazmalt a mis en place un chantier d’activités ludique, sportif, culturel et historique pour rendre hommage à l’un des héros de l’Algérie révolutionnaire. L’intitulé de cette deuxième rencontre est significatif de cette ambition : « Semaine pour la connaissance du Mouvement national ».
La semaine a commencé par un tournoi de Foot-Ball en catégorie minimes ayant vu la participation de huit équipes, compétition finalement remportée par l’équipe de M’Chedallah qui a battu le Srb Tazmalt en finale.
Un concours de connaissance sur le Mouvement national doté de trois prix (ordinateur, télévision, téléphone portable par ordre d’importance) a été organisé et vu la participation d’un millier de personnes. Le siège de l’AAJ a mis en place dans ses locaux deux expositions : une galerie de photos de chouhada et l’iconographie et archives parcellaires d’Abderrahmane Mira, tandis que dans une salle fermée Smail Metmati a étalé son talent artistique par une dizaine de tableaux en calligraphie tamazight, la première en son genre en Algérie.
Quant à l’animation des conférences à propos de l’événement, le programme est conçu de telle sorte que des sujets ayant trait au Mouvement national, en plus d’Abderrahmane Mira, soit abordé. C’est ainsi qu’Oulebsir Madjid, universitaire, lors de la première journée – le 04 avril - a scruté « Le Mouvement national à Tazmalt et Ayth Mellikèche avant 1954 ». Beaucoup de vieux se sont remémoré avec émotion le souvenir de Larbi Oulebsir, responsable régional du PPA/MTLD, disparu le mois de juillet 1955 dans le Rif. Liquidé, son corps n’a jamais été retrouvé. Précurseur du patriotisme à Tazmalt et dans les Vallées de la Soummam et du Sahel, Oulebsir Larbi fait partie, à son corps défendant, du camp des perdants car resté fidèle à Messali. Il est pourtant mort bien avant les affrontements entre le Fln et le Mna. Peut-être était-il la première victime d’une lutte fratricide qui a coûté la vie à des milliers de militants et de combattants des deux camps. Les jeunes qui ont assisté a cette première conférence ont découvert avec surprise la complexité du Mouvement national : son cheminement, sa crise, son éclatement, et enfin, la rivalité exercée avec la force des armes par les deux camps. En dehors de cet aspect, l’on a appris le rôle majeur de Tazmalt à travers la région dans l’éveil de la conscience nationale. Cette conférence a été agrémentée par la présence de deux militants de l’époque : Kaddour Larbi et Boudraa Arab, dernier survivant de la section de l’Os de Tazmalt, démantelée au mois d’avril 1950. C’est d’ailleurs à cause de cette affaire qu’Abane Ramdane a été arrêté alors qu’il ne faisait pas partie de l’Os. Il venait certes à Tazmalt mais pour donner des cours de formation aux militants de l’aile légale. Boudraa Arab a évoqué son séjour en prison à Béjaia d’abord avec l’ensemble des prisonniers de « l’affaire de Bougie », dans les maisons carcérales de France où le groupe initial fut fractionné en plusieurs sous groupes. Il a relaté avec précision les venues à Tazmalt de leur responsable régional, en l’occurrence Mohamed Boudiaf, alias Vougharvalène (l’homme aux tapis).
Cette première journée s’est terminée par la diffusion d’un Dvd réalisé par Salim Aggar à propos des prisonniers français de l’Aln. René Rouby, instituteur français de l’époque, enlevé par l’Aln, raconte avec franchise et objectivité son incarcération dans l’Akfadou et sa libération et celle de ses compagnons d’infortune par Abderrahmane Mira. Il restitue avec une grande émotion le discours prononcé par ce dernier avant de les libérer quelques jours après. Le documentaire a rencontré un franc succès.
Le lendemain, deux autres conférences ont été animées : l’une, le matin par le secrétaire général de l’Onm de Bejaia, Smail Ali Ouchouche, intitulée : « L’histoire du bataillon de la Wilaya III aux frontières » ; la deuxième, dans l’après-midi, par Tarik Mira ayant pour titre : « Qu’est le corps d’Abderrahmane Mira devenu ? ».
Ali Ouchouche a narré dans le détail la formation de ce bataillon préservé comme tel. L’année 1960, le colonel Boumediene, désigné chef d’Etat Major, avait fusionné et mélangé tous les bataillons des autres wilayas à l’exception du 29ème issu de la Wilaya III. Membre de ce corps, Ali Ouchouche a raconté comment au mois d’août 1959, en plein opération « Jumelles», Abderrahmane Mira l’avait envoyé comme porteur de deux courriers : l’un, destiné à Mohammedi Saïd, chef d’Etat Major Est ; l’autre à Krim Belkacem, ministre des forces armées. Grâce à cette mission, il a pu se soigner sur place et intégrer le 29 ème bataillon.
Quant à Tarik Mira, il retracera le parcours personnel et l’itinéraire militant et combattant de son défunt père, travail appuyé sur des archives inédites rapportées du fort de Vincennes (Shat – service historique de l’armée de terre) où sont entreposés nombre de documents relatifs à la lutte de libération nationale. Il a rapporté notamment la photocopie de la lettre envoyée par le Colonel Amirouche, le 21 mars 1959, au Conseil de la Wilaya III, désignant Abderrahmane Mira intérimaire. Cette missive a été retrouvée sur le cadavre d’un certain Ramtane, secrétaire de Mira, tué au combat, à Ayth Hamdoun le mois de mai 1959. Une autre trace du même courrier est retrouvée dans le journal de marche d’Amirouche à la même date (21.03.59).
Puis, il aborde le thème central de sa conférence, à savoir la disparition de la dépouille mortelle du chef de la Wilaya III historique, depuis le 07 novembre 1959, le jour de son exposition au public, à Taghalat, le village de Mira Abderrahmane. Il fait état de ses recherches inabouties auprès des militaires qui ont opéré à Akbou : Treguer, officier ayant dirigé l’opération qui a tué Abderrahmane Mira, Lablancherie et Jimenez, respectivement chef et chef adjoint du 2ème Bureau. Il a souligné également des soutiens de militaires français à la retraite qui l’ont aidé dans ses recherches. Il a annoncé la poursuite de sa démarche.
Des échanges passionnants ont eu lieu. Des souvenirs ont afflué, d’autant que des compagnons d’armes d’Abderrahmane Mira, au nombre de trois – le colonel Abdellah Delles, Ali Bounadi et Kaci Imoukrane – ont tous évoqué leur première rencontre avec ce héros. Kaci a même dîné avec le chef de la Wilaya III la veille de la mort de celui-ci. Il avait entendu, impuissant, au loin, le déchirement du silence par des grenades et des rafales de fusil qui allaient emporter le colonel Mira Abderrahmane dans le monde des morts. C’était le 06 novembre 1959, vers 16h00, au confluent des rivières des Ayth Anane et Ayth M’quedem, près du Col de Chellata, où le général Challe avait installé le fameux Pc Artois pour diriger l’opération « Jumelles ».
Le public a montré beaucoup d’intérêt aux conférences-débat, confirmant la soif des citoyens à mieux connaître leur histoire et à se la réapproprier. Tarik Mira a insisté sur le fait qu’il faut sortir de la légende et des mythes afin de passer les événements et les acteurs au crible de la critique historique afin de faire rentrer ceux ci définitivement dans l’Histoire. L’épopée de la lutte de libération, phare de la décolonisation, suffit à elle même et n’a pas besoin d’excès ou d’exagération.
Les activités de ces IIèmes rencontres se sont terminées le lendemain, le 06 novembre, à 21H00, par un gala animé par le groupe Ineslyène. Rabah, le leader du groupe a gratifié le public tazmaltais de chansons inédites jamais jouées devant un public. Ce dernier a fort apprécié en lui réservant une standing ovation à la fin de son spectacle.
Dans la matinée, un déplacement fut organisé sur le lieu où est tombé au champ d’honneur Abderrahmane Mira. Une levée des couleurs suivie d’une présentation d’armes a eu lieu en présence des autorités civiles et militaires, notamment de Saïd Abadou, Sg de l’Onm, qui a prononcé un discours de circonstance, et le Wali de Bejaïa.
Le lendemain, le 07, un autre hommage a été rendu au défunt chahid par la Maison de la culture de Tizi Ouzou. C’est là une première qu’il faut saluer.